Lancement de Clubs LFDA-Jeunesse

La Fondation « Droit animal, éthique et sciences »

La LFDA, présidée par Louis Schweitzer, organise à l’automne 2023 un colloque sur la façon dont les jeunes conçoivent les relations entre l’homme et l’animal dans toutes leurs modalités. Ce colloque pourrait, de façon préférentielle, avoir lieu à l’UNESCO. Il serait intéressant de susciter des débats à ce sujet entre jeunes eux-mêmes et de donner la parole à certains d’entre eux lors du colloque. Le projet ici esquissé propose une façon de donner corps à cette idée. Il s’agirait de créer en France quelques dizaines de « Clubs LFDA-Jeunesse » au cours de l’année scolaire 2022-2023 dans les conditions précisées ci-après, et de réunir des délégations de ces Clubs en fin d’année scolaire 2023 aux fins de confronter leurs réflexions et de préparer une ou deux interventions de leur part au cours du colloque de la LFDA de l’automne 2023.

Qu’est-ce qu’un « Club LFDA-Jeunesse » ?

Il s’agit d’un groupe de lycéens de seconde-première-terminale, constitués sur la base de leur intérêt pour la question des relations homme-animal, choisissant des thèmes de réflexion à instruire et à approfondir au cours de l’année scolaire avec l’aide de certains de leurs enseignants et l’apport épisodique éventuel d’un ou deux consultants. Ce travail les conduirait à envoyer une délégation de deux ou trois d’entre eux ainsi que leurs enseignants à la réunion nationale évoquée précédemment.

Par Philippe Lazar, ancien directeur de l’INSERM (1982-1996) et créateur à l’époque des CLubs INSERM en partenariat avec l’APBG

Comment constituer un tel Club ?

Tout repose sur l’intérêt que peut présenter ce projet aux yeux des enseignants les plus concernés, sans doute les professeurs de biologie et de philosophie. Concrètement un professeur de biologie intéressé par ce projet pourrait

  • 1. le faire savoir à l’APBG par l’intermédiaire de Gilbert Faury gilbert. faury79@orange.fr
  • 2. demander à l’un de ses collègues enseignant de philosophie (ou le cas échéant d’une autre discipline) de s’associer à lui pour organiser un Club de cette nature.

Ces deux enseignants pourraient, à la rentrée, proposer à des lycéens volontaires de s’inscrire dans ce Club, qui se réunirait environ d’une douzaine de fois dans l’année 2022-2023, à des heures compatibles avec l’organisation du temps scolaire, pour débattre de questions relevant de l’une ou plusieurs des grandes thématiques évoquées ci-après. Un tel Club pourrait comprendre de l’ordre de 10 à 20 membres, pas plus, pour faciliter la prise de parole de chacun et participer au débat.

Fonctionnement d’un Club

Enseignants et élèves choisiraient librement des thèmes de réflexion à instruire au cours de l’année scolaire 2022-2023. Trois grandes problématiques sont suggérées:

  • Mieux connaître les animaux : parentés et différences entre l’animal et l’homme ; intelligence, sensibilité, comportements.
  • Mieux protéger les animaux : « droits » des diverses catégories d’animaux, modalités de leur protection juridique et matérielle, nature des sanctions.
  • Mieux respecter les animaux quand on les utilise : modalités acceptables et inacceptables d’utilisation des animaux, bien-être animal. Le premier principe des Clubs serait d’organiser des débats internes en leur sein dans un esprit « interconvictionnel » : mettre en lumière les points d’accord et de désaccord dans un respect mutuel des convictions des uns et des autres, l’idée n’étant pas d’arriver nécessairement à un consensus.

Chaque débat pourrait donner lieu à un bref compte rendu rédigé par l’un des participants, à charge pour le Club de décider du mode de diffusion, immédiat ou différé, à lui donner au sein de l’établissement. L’autre objectif serait donc de préparer l’éventuelle participation d’un petit nombre des membres du Club à la réunion nationale. Cette réunion aurait elle-même un double objectif : confronter les réflexions élaborées par les divers Clubs et préparer une ou plusieurs interventions de délégués de cette réunion lors du Colloque organisé par la LFDA à l’automne 2023. Le sujet de ces échanges est sans doute suffisamment intéressant pour qu’il n’y ait pas besoin d’autre chose que de les proposer pour trouver des enseignants et élèves volontaires pour y participer localement. Mais un certain niveau « d’émulation » peut néanmoins être d ores et déjà envisagé. Tous les Clubs ne pourront probablement pas participer à la réunion nationale (à la fois pour des questions relatives au nombre total de participants potentiels et de budget), il y aura donc une sélection des Clubs invités à y prendre part (les modalités de sélection étant définies en dialogue entre les institutions partenaires). Le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse sera saisi du projet. Le ministre d’abord, mais également son directeur de cabinet et le directeur de la direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO). La présidente de l’APPEP est d’accord, pour informer les membres de son association de l’existence et de l’intérêt de ce projet Il existe déjà localement des partenariats entre lycées et Centres de cultures scientifique, technique ou industrielle. La directrice de l’AMCSTI, leur association nationale, serait d’accord pour suggérer à certains de ces centres d’apporter leur concours à cette entreprise. Elle fournira prochainement la liste de ceux qui seraient d’accord pour le faire. Les modalités de ces partenariats devaient être établies directement en relation avec les lycées disposant de Clubs.

Budget

Il est de la responsabilité de la LFDA d’organiser le « tour de table » permettant de trouver les financeurs de cette opération. Il faut pour cela identifier les principales sources de dépenses, qui sont sans doute les frais de déplacement et d’hébergement des élèves, des enseignants et des éventuels conseillers. Des demandes préalables d’ordre de grandeur des devis sont en cours ou le seront prochainement.